11.19.2008

24h de Sherbrooke

Après une longue attente, voici mon résumé de ma première, et probablement dernière, expérience au 24h de Sherbrooke. Doum Babin m'a crinqué tout au long de l'année pour faire ce 24h. Étant quelqu'un qui aime les défis et me surpasser, j'ai tout de suite accepté, croyant que l'expérience serait exceptionnelle !

Je suis désigné pour prendre le départ, dans mon équipe de 4, composée de Jérémy Martin, Maxime Robitaille, Alex Lavertu et de moi-même. Après 100 petits mètres de course à pied, j'enfourche mon vélo et me retrouve 2e position derrière Simon Boily. Je prends ensuite les devants pour finir mon premier tour de parcours en 20 minutes, donnant à mon équipe la première position. Chaque membre de l'équipe faisait son tour, un après l'autre, jusqu'à la tombée de la nuit. Après 21h, on a commencé à prendre des chiffres un peu plus long, augmentant à deux tours par personne, chacun son tour.

Jusqu'à ce moment, le 24h était bien plaisant. Ça se dégrade à partir de minuit, lorsqu'on sépare l'équipe en 2, soit deux équipes de deux personnes. À ce moment, chaque petite équipe fait un chiffre de deux heures, pour permettre à l'autre équipe de se reposer et de dormir. À minuit c'était à moi et à Jérémy à aller rouler pendant deux heures. Lorsque Serge Lavertu est venu me réveiller, c'est à cet instant que j'ai réalisé l'erreur de m'inscrire au 24h. après de longues suites de jurons, je me suis habillé et suis allé rouler pendant les deux heures.

Le lendemain matin, nous étions très heureux de voir le jour se lever. C'est bien plaisant de rouler dans le noir avec des lumières mais à 4h du matin, on a hâte que le soleil se lève !

Il s'est mis à pleuvoir des cordes vers 9h et toutes les équipes en sont venu au consensus d'arrêter la course. Bien qu'à l'origine, nous étions supposés arrêter seulement les 4 équipes de classe "pro", la commissaire a décidé d'arrêter tous les concurents.

Nous finissons donc en première position, bien heureux que cette rude épreuve soit terminée.

9.15.2008

Tour du Mont-Valin : Le JOBLOW report

Tour du Mont-Valin : Le Joblow report

Ayant apprécié son expérience de l'an dernier, Jonathan Boucher était de retour au Tour du Mont-Valin en fin de semaine dernière. Il a tiré une excellente course, compte tenu de son expérience somme toute limitée pour ce genre d'événement. Lui et ses collègues juniors ont offert une performance étonnante, je leur lève mon chapeau. Je crois que c'est la première fois que les jeunes performent aussi bien dans un raid, dans une course qui ne manquait pas de bons coureurs. La relève promet pour les années à venir. Luc Doiron, grand vainqueur, dans une autre de ces journées où il est en feu, est pas vieux encore. Marc Plante, deuxième, la révélation de cette année dans le petit monde du marathon, grand gagnant de plusieurs raids et du cumulatif chez les élites, est encore un flo. Luc Boily, troisième, doit pas avoir 25 ans. En quatrième place, un Junior! Simon Lalancette, qui a roulé ça comme un chef, à l'aise tout le temps, et fort jusqu'au bout. Et que dire de Jonathan Boucher, un autre junior, qui finit quatrième? On a demandé à Jo de nous raconter sa course, qui sera suivie d'échanges légers, histoire d'allonger le texte.


Raymond Lavoie guide un groupe d'habiles coureurs qui n'ont même pas mis le pied à terre même dans les pires sections de la côte Boivin.


Jonathan Boucher :

J'en étais à ma deuxième édition pour ce roulant raid. L'an dernier, j'avais sagement décidé de rouler avec les ténors de la province, soit Gilles Morneau, Michel Leblanc, Luc Boily, pour ne nommer que ceux-là. Ils m'avaient bien couvé tout au long du raid, me prodiguant un certain nombre de précieux conseils, qui me serviraient grandement pour la suivante édition de ce raid. J'étais très heureux de mon résultat de l'an dernier, 11e au SCRATCH avec un temps d'environ 4h pile. Mes objectifs principaux étaient de ne pas éclater sur les derniers 8h d'asphalte, pour ne pas faire comme l'an dernier, et de terminer sous la barre des 4h. Je m'étais donc organisé avec mon ami P-O pour cette fin de semaine hors de l'ordinaire. On allait coucher au chalet de son parrain/marraine/cousine/2ecousine aménagé directement sur le site!

Après environ 3 heures de route depuis QUÉBEC CITY, on arrive donc au dit chalet, qui, à notre grand étonnement, était allumé d'électricité. Il était cependant éteint d'eau. En arrivant dans la salle de bain du sous-sol, où étaient situés le chauffe-eau et tout le tralala, on découvre un tiroir placé sur le plancher. P-O s'étonnant de cet incroyable désordre, remis le tiroir en place sur sa glissière, et on se mit à la recherche de la putain de valve d'eau. Après une heure de jolies péripéties, on décide alors d'appeler une cousine pour savoir ou est la putain de valve. Et oui, vous me voyez surement venir, la putain de valve était derrière le tiroir que nous avions remis en place ! Donc la veille on se load en CARBSSSSS pour aller vite le lendemain. Un beau petit dodo assez tôt, avec 4 alarmes pour être sur de se réveiller le lendemain (2 radio-réveils, une montre et un cellulaire). Donc on dé-jeûne et on se prépare finalement pour quatre-vingt-dix kilomètres de vélo!

On décolle. D'amblée, y'avait mon nez qui coulait comme une champlure, et mon cœur qui tournait aussi vite que le moteur d'une auto à 100 km/h en première vitesse. Ma sinusite juteuse faisait rage. Durant la première demi-heure, je pers P-O dans les profondeurs du pack et me concentre sur le groupe à l'avant. Mon objectif : rester avec DGILZ, car je sais qu'il est un très bon excellent majestueux coureur, en plus il avait son maillot de champion canadien tabarouette!

Le grand Gilles Morneau, à l'agonie, à la limite des crampes, qui s'apprête à croiser le fil d'arrivée

On roule donc en peloton de 6-7 personnes, plus ou moins jasant comme peloton ! Je m'esclaffe quand je vois un copain au devant du pack qui jette son papier de gel par terre et que DGILZ se précipite vers lui à vive allure, ne se souciant pas de ses jambes qui cramperont dans la montée d'asphalte, pour aller le disputer ! Il réussit même à parler quand il fait du vélo lui ? En arrière, je fais le flag, je suis en berne, je me prépare à décrocher. À ce moment, je me dis que des petits africains n'ont pas la chance de faire du vélo pendant 4h de temps par température moyennement froide, et je me ressaisis. Une petite Glou de gel à toutes les 5 minutes avec une grosse Glou d'eau pour faire remonter le taux de sucre dans mon eau rouge. Je me réhabilite tranquillement, je sais que c'est la meilleure stratégie à adopter. À vingt kilomètres de l'arrivée, je me sens frais comme une rose qui se serait fait rouler dessus par 3 cyclistes et ¾ de tandem + une fourmie. Traduction langage idiot -> langage québécois : J'ai tabarouettement mal aux jambes siboulet de siboulot, mais ca va aller. On arrive au 3e ravito, DGILZ, moi et un gars de Cyclone (je crois). C'est à cet endroit que le légendaire DSA m'avait doublé l'an dernier. Je décide de ne pas arrêter dans la zone de ravitaillement, histoire d'avoir l'air toff.

Il ne reste que 8 kilomètres d'asphalte, les plus durs de toute une vie. On dirait qu'aussitôt que je suis entré sur le pavé, mes cuisses, mes mollets et mes ischios savaient que j'allais les torturer et ont décidé de tout tenter pour que je ne pédale plus. Ils m'ont menacé de crampes et de malaises incroyables tout au long de ce «FAUX-PLAT» escarpé. Je croise donc la ligne d'arrivée, en gémissant, pleurnichant, perdant toute dignité humaine. Je comprenais donc pourquoi l'an dernier j'avais décidé de ne plus refaire telle épreuve. Je croyais qu'il n'y aurait aucun lendemain, que j'allais m'éteindre violemment en apposant ma surface plantaire sur la délicate, néanmoins inégale, surface terrestre. Exténué, je cherchai péniblement des yeux le «STAND» à gaz d'avion, généralement généreusement recouvert d'éléments sucrés et remplis de protéines. Je constate qu'une table a été aménagée, avec quelques verres d'eau, des quartiers d'orange et des CHIKITA (voir ici BANANES). Seul point négatif de toute l'organisation, quant à moi.

Je termine donc ce raid en 2e position chez les juniors, et en 5e position au SCRATCH, améliorant d'environ 15 minutes comparé à l'an passé !

All in all, ma deuxième expérience en tant que raideur m'a donné maintes raideurs au dos, aux jambes et au cou, mais a été très plaisante, après avoir récupéré de cet état de misérables sensations perçues à l'arrivée. Je referai certainement des raids l'an prochain, c'est coooooooooooooooooooooooooooooooooooooooool!

Joblow

BE CURIOUS


Gilles:Jo, on a un problème avec la fin du troisième paragraphe, qui est outrageusement licheux à mon endroit. Peux-tu nous ré-écrire ça en plus méchant, car tu connais mon problème d'image, si je publie ça tel quel, je vais me faire accuser de pense-bonisme, c'est certain.
Jo:OK, voici ce que je propose: "On décolle. D'amblée, y'avait mon nez qui coulait comme une champlure, et mon cœur qui tournait aussi vite que le moteur d'une auto à 100 km/h en première vitesse. Ma sinusite juteuse faisait rage. Durant la première demi-heure, je perds P-O dans les profondeurs du pack et me concentre sur le groupe à l'avant. Mon objectif : rester avec DGILZ, car je sais qu'il est un très pas bon pas excellent pas majestueux béciqueux en plus il avait son maillot de champion canadien tabarouette de mautadit vantard de siboulot que je suis fâché et jaloux!
Gilles: Bon c'est mieux. Et d'emblée, ça prend un e, à moins d'écrire dans le blé.
Jo:J'avais pas mis de e ? ... y'a tu pas mal de fautes comme ca?
Gilles:Ben là, tu t'es pas relu, quoi? J'en ai un peu assez de jouer à la maîtresse d'école. Révise-moi ça tout de suite et que ça saute!
Jo:...
Gilles:JO ? Jo ?! Qu'est ce qui se passe, tu réponds pas, es-tu fâché? Que fais-tu là dans le coin, recroquevillé en position foetale, les yeux dans le vide, tenant ton devoir chiffonné dans tes mains moites?
Jo:J'ai eu une passe d'obsession pour les araignées qui gambadaient joyeusement au plafond en chantant joyeusement la contine "L'arbre est dans ses feuilles"
Gilles:Ça ressemble à du Délirium très mince (la pognes-tu?). Ça peut être grave. Ça t'arrive souvent?
Jo:Je connaissais pas le délirium tremens, lol mais ça m'arrive souvent en bike c'est pour ça que je vais vite!
Gilles:Tu vois, c'est ce qui arrive quand vous autres, les jeunes, vous êtes toujours sur le party et vous faites des buveries en calant des bières et en vous shootant avec des shooters. Tu as déjà des effets secondaires de ces folies là. Belle mentalité, je te jure. Il serait temps que tu te prennes en main mon gars et que tu slacke la boisson et tant qu'à y être, c'est fini les Big Macs!
Jo:J'ai écouté Super size me cette semaine et ça m'a donné le goût de tenter l'expérience moi-même!
Gilles:Aussi, je voulais te dire que tu manques carrément de respect pour tes aînés. Quand on est arrivés sur l'asphalte et que tu m'as attaqué à deux reprises, me laissant seul derrière, à l'agonie et au bord des crampes, c'était vraiment pas très gentil. J'aurais apprécié une petite poussée dans le dos pour les bouttes à pic, ainsi que de doux mots d'encouragement et/ou un petit massage thaïlandais dans la région des trapèzes.
Jo:J'voulais te faire le massage mais je savais pas si t'allais le vouloir ou si t'allais me donner un coup de pied au moment où une auto aurait passé!
Gilles:J'y avais pas pensé, mais je retiens l'idée pour l'an prochain, si t'as encore le culot de me battre.

9.04.2008

Quebec Cup Finale


Les 2 dernières coupes Québec se déroulaient cette fin de semaine, à Saint-Félicien, chez ces accueillants bleuets. Nous avons eu une superbe fin de semaine avec du soleil et de la chaleur ! Encore une fois, nous avions droit à un parcours impeccable, très complet et il y en avait pour tous les goûts.

Le contre-la-montre était le samedi. On devait parcourir 9km. La souffrance était de mise, en fait, celui qui souffrirait le plus serait gagnant. Je termine donc 2e Junior Expert avec un temps de 27m37s, seulement 5 secondes derrière le gagnant, Nicolas Maltais.

La course en tant que telle était prévue pour dimanche. Étant ennuyé par ce que j'appelle affectueusement ma "sinusite juteuse", je me suis élancé vers une course d'1h43m. La course était d'autant plus difficile puisque j'avais fait la course la veille (comme tous les autres coureurs) et que mon endurance était grandement affectée par ma sinusite. En fait, je suis resté avec le peloton de tête pendant le premier tour et demi, pour par la suite glisser jusqu'au quatrième et dernier tour. Je termine donc 5e, avec mon principal rival, Nicolas Tremblay, qui termine 6e juste derrière moi.

Je conserve donc la tête du classement cumulatif de la saison 2008 de la coupe du Québec, avec Nicolas 2e et Simon Lalancette 3e.





Je Vole !










Ma prochaine course sera ce samedi, soit le raid du Mont-Valin, proche de Chicoutimi !

P.S. Merci à Caroline Desbiens pour les jolies prises !

8.28.2008

Championnat Québecois, Massif du Sud

Le dernier évènement majeur de la saison, le championnat québécois, a eu lieu la fin de semaine du 16 Août 2008 au Massif du Sud, dans la région de la bellechasse ! Un parcours légèrement changé depuis l'an dernier, en raison de la pluie. Fidèle à mon habitude, j'entamai la course avec un bon départ, de manière à me délier les pattes. J'ai roulé avec Nicolas Tremblay pour une bonne partie de la course, il m'a ensuite largué à la moitié de l'avant dernier tour. Je n'ai pas pu suivre sa cadence. Je termine donc 2e à 1min43 du vainqueur. J'ai eu une bonne course malgré ma fin de grippe/début de sinusite.

Ce lundi je suis allé chez le médecin et ai été diagnostiqué d'une sinusite, je suis donc sur les antibiotiques pour 14 jours de manière à éliminer les bactéries qui se sont logées dans mes sinus. Entre temps, je serai de la finale fin de semaine de course à St-Félicien, à compter du 29 Août, pour tenter de sécuriser ma première place au cumulatif de la Coupe Québec.

Je vous laisse admirer le cliché de ce joli monarque (Danaus Plexippus) que j'ai réalisé il y a de cela quelques jours.

8.13.2008

Coupe Québec de Hull

La 8e épreuve de la coupe du Québec était disputée au camp fortune, à Hull en fin de semaine. Un parcours sensiblement changé depuis l'an dernier avec quelques nouvelles sections techniques.

J'ai abordé la course de manière conservatrice car j'avais planifié de faire le raid Bras du Nord le lendemain. J'ai donc laissé Simon Lalancette prendre une avance de 30 secondes jusqu'à la mi-course. Ensuite j'ai ouvert la machine pour ratraper ledit Simon. Au ¾ de la course j'étais juste derrière lui, j'ai donc attaqué dans la montée principale du tour et l'ai distancé.

Je termine donc premier avec 23 secondes d'avance !

J'ai décidé de ne pas faire le Raid Bras du Nord étant donné que j'étais ennuyé par une grippe et que je ne voulais pas nuire à ma récupération. Après tout, le championnat québécois est seulement samedi prochain !

Merci

8.04.2008

Régionale au Centre de Biathlon de Québec


Ce dimanche, je participais à la huitième course régionale de la saison, au centre de biathlon de Québec. Le parcours était bien différent de celui des dernières années. Il comprenait de nouvelles sections techniques et nous parcourions le tour dans le sens inverse des précédentes courses à cet endroit. Cette course régionale servait davantage d'entraînement et servait à utiliser de nouvelles techniques et stratégies.

J'ai donc gagné la course dans la catégorie Junior Expert.

J'aimerais féliciter Raphaël Gagné pour ses performances lors des coupes du monde du Mont-Sainte-Anne et de Bromont. Il a respectivement terminé 20e et 38e. Il a cependant été victime d'une crevaison à Bromont, je crois bien qu'il aurait pu récidiver un top 20 sans cet incident !

Ma prochaine fin de semaine de course comprendra une course à Hull, ce samedi 9 Août, et un raid de 95 km, soit le raid bras du nord, ce dimanche 10 août, dans la région de St-Raymond !

7.28.2008

Résumé de mon aventure en Italie

Les aventures de Joblow en Italie

Le 13 Juin était le jour de mon départ en direction de mes premiers championnats du monde à vie à Val Di Sole, en Italie. J'étais jumelé à un certain Raphaël Gagné pour voyager … Je ne sais pas si ce nom vous dit quelque chose? On partait donc de Quebec City pour se rendre à Detroit, puis à Amsterdam (pays des muffins au pot) pour ensuite se rendre finalement à Milan, pour faire 4h de char jusqu'à Commezzadura, magnifique vallée du soleil (Val di sole).


L'Italie vue à travers la vitre de l'autobus. Léger flou artistique, surexposition dramatique et reflet dans la fenêtre
symbolisant la réflexion de l'athlète, nerveux et angoissé à l'approche de son premier Championnat du monde.

On arrive donc à notre magnifique hôtel, qui n'avait jamais reçu de clients avant nous, un samedi soir vers 10h. On se cante donc pour notre première vraie nuit de sommeil en environ 48 heures. On s'adapte tranquillement pas vite au décalage horaire et au mode de vie de l'Europe (et de ses prises électriques non-standard) au fil du temps. On monte nos bikes, on va rouler le parcours!

Gilles:Première fois en Europe, Jo? Autres adaptations difficiles, hormis les trous de prises électriques?
Jo:L'ouest canadien ça compte tu pour l'Europe ? Les adaptations les plus difficiles ça serait le décalage horaire de 6h, sinon le fait que y'a pas de toaster nulle part, faque on peut pas se faire des toasts pour déjeuner !

Le parcours des championnats du monde … c'est … toff … 3 grosses bosses, une de 4-5 minutes à 10%, une autre de 4-5 minutes à 14%, et une de 6-7 minutes à un peu moins de 10%. Je m'attendais à un parcours très roulant d'après les commentaires que ce certain Raphaël Gagné me faisait sur ses championnats du monde antécédents. Apparemment qu'il est bon lui … Finalement, on avait des assez bonnes descentes assez techniques et très plaisantes.

Du haut de notre chambre on pouvait voir la première difficulté du parcours et, avec mes co-chambreurs Evan et Tyson (les 2 juniors), on s'amusait à voir le grand Absalon dévorer la montagne avec son putain de bécik de champion (j'pense que y'a un bionX dedans). Une fois même, il passait dans la rue juste en face de nous, et les 2 petits juniors gloussaient à la moindre vue d'un Absalon ou de «Tubular wheels» (les tubulaires là là) . De mon côté, je mangeais des sandwiches au prosciutto sacrément délicieux et m'esclaffais devant la naïveté des juniors sans expérience.

Gilles:Je t'ai corrigé ton «prochiuto» et ton «esclaffait», ça va?
Jo:Zut y'é tant quel CEGEP orcommence!

Le jour de la course à relais arriva. L'équipe était composée de Raphaël Gagné (le bon la?), Evan Guthrie (le junior qui glousse), Catherine Pendrel (qui a failli battre le junior qui glousse dans ce même relais), et de Derek Zandstra (remarquez bien les 4 consonnes de suite … c'est rare que ça arrive). C'était le 3ième jour de 3 jours consécutifs de pluie, ce qui rendit les descentes escarpées enracinées encore plus ardues. Notre équipe s'en tira avec une 6e place!

C'est après cette course que l'enfer envahit la vallée du soleil. Y'a fait au dessus de 25° pour le reste du voyage. 2 jours après le relais, c'était la race des juniors femmes et des U-23 femmes. Comme vous le savez probablement, on a eu deux 6e places dans cette même journée, soit l'étonnante Bianca Adolph, qui avait complété un tour de plus à Bromont, et la très jolie (encore plusse en vrai qu'en photo) Emily Batty.

Gilles:Hmmm. Toi et Emily, vous en êtes où dans votre relation?
Jo:C'est platonique notre affaire … en fait je ne pense pas qu'elle sache qu'elle m'aime et mon coeur est déjà pris héhé (désolé Emily)

Le lendemain c'était l'heure des juniors canadiens inexpérimentés de se lancer dans ce troupeau d'étalons sauvages et enragés d'Européens de 102 coureurs. Je partais dans les derniers, c'est-à-dire, dans la 3ième dernière ligne (faites le compte, c'est 8 par lignes…). On a la marque de 3 minutes avec la tite fille en bikini qui passe devant nous, puis la marque de 2 minutes avec la même tite fille puis la marque de une minute. Au micro on entend 30 secondes, puis 15 secondes. Environ 4 secondes plus tard, c'est le pistolet qui retentit… j'vous dit que l'UCI a pas vraiment le timing … j'espère qu'ils calculent pas le 80% de cette façon la parce que je porterais plainte! héhé

Gilles:Ton coach t'as pas dit qu'au Championnat du monde, le signal peut être donné n'importe quand à l'intérieur du 15 secondes une fois le signal du 15 secondes donné? Au fait, c'était qui ton coach là-bas, maintenant que y'a pu de Ti-Mike pour faire de vous des adultes?
Jo:NNonnn on m'avait pas dit ça ! Je retire donc mes complaintes. Notre coach c'était Hushang jmesouvienspudunomdefamilleasiatique (désolé si je l'ai mal orthographié) (by the way, je t'ai corrigé ton la-bas, tout est cool ?)
Gilles:Ouais, ça va être correct, mais je te conseille de te garder une petit gêne et faire preuve de respect pour tes aînés, mon jeune pas éduqué toé. Le nom, c'est AMIRI, et officiellement, c'est le coach national du centre d'entraînement de l'ouest, mais officieusement, c'est le coach national du MTB. Shaun O'Donnel, de l'ACC, nous le confirmait candidement le 28 juin dernier: " Houshang still fills the role of the national coach at the Victoria Cycling Center and he is also the coach responsible for mountain bike at this moment". Pourquoi on l'a gardé, lui, et on a foutu dehors Michel Leblanc? Amiri serait-il plus compétent que Ti-Mike? j'en doute. C'est de quoi qui reste à tirer au clair. Entoucas, Ti-Mike se serait arrangé pour te suivre dans ta course et t'aurait peut-être aidé à te pacer pour terminer au moins 66e. :-)
Jo:Penses-tu que Ti-Mike m'aurait massé pendant la course pour me libérer de mes crampes?
Gilles:Je sais pas. Il le fait pour moi, mais avec un mineur, ça peut coûter cher...

Donc, ça part en frustré, comme si la course durait 5-10 minutes et qu'il n'y avait pas de lendemain. 100 mètres après le départ, y'a un ti-gars qui se plante juste à ma gauche, je vois le bécik qui revole dans les airs. Dans ma tête je me dis : «Yessssss, 3 coureurs de moins sur 102!!!!!»… Voyant donc que je suis beaucoup trop overpace, je ralentis la cadence pour la première bosse. En arrivant en haut, je constate avec désarroi que les sapristi d'Européens marchaient dans la descente … c'était vraiment pas trop difficile là comme descente en plus, je dirais que ça ressemblait à la descente des écureuils au MSA, ou encore à la 1837 … Mais non je blague! Donc, je finis mon premier tour environ 91e, comme me le confie canadian cyclist. Dans les tours suivants, j'ouvre la machine, comme le peloton s'étire, j'ai plus de marge de manœuvre dans les descentes et peux dépasser quelques cyclistes. Au début du 3e tour, je me lève debout pour finir une bosse en force, c'est alors que mes jambes me crient au secours à coup de crampes stratégiquement bien placées pour faire arrêter le plus décidé des taureaux qui court vers son drapeau rouge favori. Je continue quand même. Voyant que je progresse dans le peloton, je garde la cadence. Ma meilleure position sera une 65e position à la fin du 3e tour, comme me le confie encore canadian cyclist. Durant mon 4e tour d'une série (prévue) de 5, je recule littéralement. Plus aucune énergie. J'ai même le filet de bave assez consistant qui pend de ma bouche et de mon nez et de mes oreilles (?) étant donné que je suis plus ou moins bien hydraté. C'était vraiment la souffrance la plus totale que j'aie expérimentée. En arrivant au lap pour mon 5e et dernier tour, on me sort de la course, la règle du 80% se fait appliquer. Honnêtement, je n'avais pas vraiment le cœur pour un autre tour. Je l'aurais fait, mais ça aurait été vraiment pénible et long. Je pense que les commissaires de l'UCI auraient été obligés d'envoyer le 4-roues pour voir si je suis encore dans le parcours et ils m'auraient retrouvé en train de m'abreuver paisiblement, telle une brebis écartée, dans la rivière qui coulait non loin de la dernière descente. Je termine finalement 67e, quand même satisfait de ma course, mais pas vraiment satisfait du numéro qui va avec la performance.


Jonathan Boucher en pleine action dans sa course, tel que photographié par Raphaël Gagné. Remarquez le
facies déformé et les muscles tendus, au bord des crampes. C'est criant de réalisme. Oui, Jo porte bien le
no 78, là, derrière, avec la feuille d'érable sur son cuissard. C'était pour vous démontrer que on ne peut avoir
tous les talents, c'est-à-dire aller vite en bicycle et prendre des bonnes photos. Je suggère à Raphaël de se
payer un stage avec des pros de la photo, le mieux serait au prestigieux MBIPA
(Manon Bourque International Photography Academy).

Finalement on revenait à QUEBEC CITY, NOT SO INTERNATIONAL, INTERNATIONAL AIRPORT pi on a été pogné, moi et ce Raphël Gagné, 7e aux mondiaux dans la catégorie U-23, à Detroit… c'était le soir de la Saint-Jean, et ils annulent un vol pour Québec. Moi je gage que c'est parce qu'une gang d'adolescents un peu saoul (ou sur l'ecstasy) a mis le feu à l'aéroport…

Gilles:Dis-moi... À part Canadian Cyclist après coup, avais-tu quelqu'un pour te donner des splits durant ta course?
Jo:Durant la course, j'avais pas vraiment de splits. Pis ca me dérange pas vraiment … tsé se faire dire que t'es à 18 minutes de la tête … c'est pas super motivant ! L'équipe de l'ACC s'est occupé des splits et je devrais avoir ça dans pas trop longtemps par e-mail. En gros je me fais prendre du temps dans les montées et dans les descentes et dans les sections plates … Le gars qui s'occupait des splits s'appelait Ben Sporer, physiologiste.
Gilles:J'imagine que les juniors canadiens inexpérimentés sont restés pour voir courir leurs aînés. Comment c'était? Autant de monde en Italie qu'ici au Mont-Sainte-Anne?
Jo:Les juniors canadiens inexpérimentés sont en effet restés pour voir les aînés courir, y'avait Evan qui pissait partout comme un ptit chien excité à cause qu'il pouvait PRESQUE toucher Absalon, et qu'il voyait des Tubular wheels à peu près à chaque coureur Européen. Quant à Tyson, il était beaucoup plus raisonnable, il pissait un peu moins.
Gilles:Tubulaires : Absalon n'utilisait pas ses roues Fulcrum Red Metal Zero? (je roule la-dessus ces temps-ci et ça va ben) Il était en boyaux Tufo et jantes de carbon, style? Quelle marque? Ou devrais-je demander ce genre de détails aux juniors qui pissent partout?
Jo:Je sais pas ce qu'il utilisait … honnêtement, je ne suis pas un tit junior qui pisse partout devant ces tubulaires pi devant les roues que les pros utilisent !! J'aime bien les pièces FRM par exemple !
Gilles:Tiens, un coup parti, jasons mécanique. Quel vélo utilisais-tu et comment s'est-il comporté dans ces conditions difficiles. (Si t'as pété ton cadre, on passe à la prochaine question)
Jo:Mon vélo Opus (http://www.opusbike.com) Fhast 1 allait comme sur des roulettes! Les vélos Opus sont des super bons vélos, bien que leurs vélos de montagne soient très jeunes ! La géométrie est agressive et confortable, le bike se manie très bien et réagit très bien dans les descentes et sections techniques! Mon Opus Fhast 1, je l'aime!

Finalement, I would like to thank my amazing sponsors and partners, OGC - Opus, who are helping me a lot in my progression, Claude Lefebvre, de la compagnie LG services financiers, ma famille, ma blonde, mon coach Ian Hughes, mes grands-parents, mon tit chien qui arrive lundi, mon laptop qui arrive aujourd'hui, mon CEGEP, mes profs (ou chargés de cours?), le ptit chinois qui s'est planté au départ et qui a fait que j'ai fini 67e au lieux de 70e. J'aimerais aussi remercier spécialement la compagnie aérienne NWA (niggaz with attitude … ou serait-ce Northwest Airlines ?) qui fait payer la modique somme de 170 $$$ pour transporter un bécik siboulot.

Gilles:170$!!!! 85$ aller et 85$ retour?
Jo:Non 170$ pour l'aller seulement… en revenant j'étais un joueur de golf…

Tabarouette il manque juste quelques mots, un deux trois quatre cinq six sept huit neuf dix onze douze treize quatorze quinze seize dix-sept dix-huit dix-neuf vingt vingt-et-un vingt-deux vingt-trois vingt-quatre vingt-cinq vingt-six vingt-sept vingt-huit vingt-neuf trente trente-et-un … je suis tanné, j'arrête. J'aime bien le vert, les livres et les étoiles. J'aime bien profiter de la vie et vivre d'amour et d'eau fraîche. Pour moi, l'été est la saison de l'éclosion de plein de belles choses, la nature à son apogée et le pollen plein le nez.

Gilles:Bon, voilà, on a atteint le 2000 mots, tel que demandé par P.-O., l'ami de Jonathan. Il voulait aussi une page couverture, le P.O., comme dit Jo. Pas l'E.P.O. Anyway, la voilà. (Cheap un peu, mais on la met pareil.)


Autoportrait intitulé "insomnie dans mon petit polo rose". Notez l'influence bourquienne dans la composition,
qui va droit au but, et dans l'instantanéité de la spontanéité du demi-regard. Contrairement à Raph,
Jo est allé à la bonne école.

Monte-le-mont !



Je participais, ce vendredi, à la compétition "Monte le Mont!" qui consistait en l'ascension et à la descente du Mont-Sainte-Anne. Nous avions au programme une montée de 6km avec une ascension moyenne de 11 % (soit une ascension de 660m) et une descente de 12km. Il y avait quelques bons élites: Benoît Simard, Luc Doiron, ainsi qu'un français qui a décidé de participer à la compétition.

On regardait le démon dans les yeux, soit une montée d'environ 30-35 minutes, jusqu'au point culminant du Mont-Sainte-Anne. J'ai terminé 2e de l'ascension, à 20 secondes de Luc Doiron.

La descente était envahie par les cours d'eau engraissés par la pluie torrentielle de la veille. Une belle descente de 26 minutes pour s'engourdir les bras. Benoît Simard m'a ratrapé dans le dernier 500 mètres de la descente. Je termine donc à une seconde de cet élite qui faisait jadis les coupes du monde en sol canadien.

Je suis très satisfait de ma course, principalement de mon ascension, car ceci prouve que je suis un bon grimpeur, et que je suis en bonne forme!

Ma prochaine course sera ce dimanche, au centre de biathlon de Québec, au centre Myriam Bédard.

comment at will !

7.22.2008

Championnats Canadiens 2008 au Mont-Sainte-Anne




Ce samedi, le 19 Juillet, avait lieux les championnats canadiens au Mont-Sainte-Anne. C'était, en effet, la deuxième course la plus importante de la saison, soit après le championnat du monde qui se tenait en Italie. L'objectif principal de ma saison était cependant de performer aux championnats canadiens, contrairement à prendre de l'expérience lors du championnat du monde. Ma préparation a bien été, après un repos suite à mon voyage en italie, j'ai pu reprendre l'entraînement afin de préparer au maximum en vue des canadiens.

J'étais très à l'aise sur le parcours, qui s'apparentait grandement à celui de la coupe du monde, la veille de la course. Ça promettait donc pour le lendemain, j'avais confiance en mes moyens et était confiant de pouvoir répéter un podium, tout comme l'an dernier.

La course en tant que telle a débuté sur une bonne note. J'avais l'intention de prendre un bon départ de manière à tester mes capacités pour pouvoir ensuite adapter ma stratégie de course. Mon départ a été très explosif. J'ai en effet réussi à prendre une avance de 10 secondes en haut de la première montée. Les gars de la Colombie-Britannique m'ont cependant rattrapé en bas de la première descente. Ce fut une bagarre pour la 3e position durant toute la course.

Ça donne donc une course de 1h17 pour le gagnant, ce qui est assez court pour une course Junior Expert. Nous aurions facilement pu avoir un tour de plus ! Je suis satisfait de ma course. Ce samedi n'était pas une course contre les autres, mais bien une course contre moi-même. Je devais me battre contre un mal de dos persistant, ainsi que des jambes assez lourdes. J'ai réussi à limiter les dégâts à une 4e place, ce que je n'avais pas réussi à faire lors des coupes Canada à Bromont et à Hardwood Hills, en Ontario, où j'avais respectivement terminé 6e et 8e. Je suis cependant déçu de ne pas avoir atteint mon objectif de podium.

Ma prochaine course sera le "monte le mont!" organisée ce vendredi dans le câdre du vélirium.
Je vous tiendrai au courant !

Merci

7.15.2008

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